Le label bio, kézako ?

Chez NeoFarm, nous produisons des légumes dits « bio ». Mais savez-vous réellement ce que signifie ce label « AB » ou bio ? Qu’est-ce qu’il assure et quelle qualité de produit garantit-il ? Aujourd’hui, nous essayons de vous y faire voir plus clair avec ce nouvel article !

Qu’est-ce que le label AB ?

Un produit bio est identifié soit par le logo « certifié AB » (Agriculture Biologique), soit par le logo « eurofeuille ». Les produits estampillés de ces logos présentent un certain niveau de qualité, dû notamment à leurs modes de production et de transformation qui se veulent plus respectueux de l’environnement, de la biodiversité et du bien-être animal.

Les logos « certifié AB » et « eurofeuille »
Les logos « certifié AB » et « eurofeuille »

Mais quelle est la différence entre ces deux logos ? L’un est rattaché à la réglementation européenne (l’eurofeuille), l’autre à la réglementation française (le logo AB). La réglementation européenne est appliquée par tous les Etats membres, tandis qu’il existe également des réglementations nationales spécifiques à chaque Etat. Ces réglementations nationales permettent de compléter la réglementation européenne et ainsi d’encadrer certains produits et activités.

L’eurofeuille, qui atteste du respect de la législation européenne, est devenu obligatoire le 1er juillet 2010 sur les étiquetages des produits alimentaires préemballés dans l’Union européenne (Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, 2021). Les logos nationaux et privés peuvent être utilisés en complément de ce logo européen.

Le label AB a quant à lui été créé par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il permet d’identifier des produits 100% bio ou contenant au moins 95% de produits agricoles bio dans le cas des produits transformés. Ce logo AB peut être utilisé facultativement en complément de l’eurofeuille, qui est lui obligatoire.

Ce label concerne une large diversité de produits : produits agricoles vivants ou non transformés, produits agricoles transformés destinés à l’alimentation humaine, aliments pour animaux ainsi que matériel de reproduction des végétaux et semences utilisés pour les cultures (Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, 2021).

Le cahier des charges bio

Pour qu’un produit puisse être labellisé bio, il doit répondre au cahier des charges, c’est-à-dire respecter un certain nombre d’exigences. La législation impose entre autres (Ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, 2022) (FNAB, 2022) :

  • aucune utilisation de produits chimiques de synthèse (pesticides, engrais, désherbants…)
  • aucune utilisation d’OGM (Organisme Génétiquement Modifié)
  • respect du bien-être animal (conditions de transport, accès au plein air à tout âge, conditions d’abattage, interdiction des mutilations…)
  • pour les produits transformés, une quantité de 95 % au moins des ingrédients issus de l’agriculture biologique
  • introduction d’une légumineuse dans chaque rotation culturale pour améliorer la qualité et la fertilité du sol
  • lien au sol renforcé : seuil minimum d’autonomie alimentaire instauré pour les élevages ; cultures végétales hors-sol, hydroponiques et aéroponiques interdites en agriculture biologique
  • régulation du chauffage des serres : il est interdit de labelliser en bio des légumes (tomates, courgettes, poivrons, aubergines et concombres) issus de serres chauffées entre le 21 décembre et 30 avril sur le territoire métropolitain. Les énergies utilisées pour chauffer les serres doivent par ailleurs être renouvelables.

Afin d’assurer que toutes ces règles imposées par le cahier des charges soient respectées, et ainsi garantir la qualité des produits labellisés, des contrôles réguliers ont lieu. Ils sont effectués par des organismes certificateurs indépendants et impartiaux agréés par l’Etat (comme Ecocert, Certipaq ou encore Qualité-France). Les contrôles ont lieu au moins une fois par an et concernent tous les acteurs de la filière, de la production à la distribution.

La période de conversion vers l’agriculture biologique

Si un producteur conventionnel décide de commencer à produire selon le cahier des charges bio, il entre alors dans une période dite de « conversion ». Il s’agit de la période durant laquelle le producteur respecte le cahier des charges bio, mais ne peut pas encore commercialiser ses produits avec le label.

Cette période permet avant tout à l’agroécosystème de se « nettoyer » et ainsi de limiter toute trace de produits phytosanitaires au moment de la labellisation des produits. Elle permet également à l’agriculteur.rice d’adapter ses pratiques et de revoir ses itinéraires techniques.

La conversion débute officiellement après notification auprès de l’agence bio du souhait de conversion. Un premier contrôle est alors réalisé afin de fixer la date de début de la conversion. La durée de la conversion varie selon la production :

  • 2 ans avant l’ensemencement pour les cultures annuelles ;
  • 2 ans avant l’utilisation en alimentation animale pour l’herbe ;
  • 3 ans avant la récolte pour les pérennes.
Exemple d’une période de conversion débutant fin 2021 pour des cultures annuelles (comme les légumes !)
Exemple d’une période de conversion débutant fin 2021 pour des cultures annuelles (comme les légumes !)

Mais il existe certaines exceptions ! Par exemple, si une parcelle était en jachère depuis plus de 3 ans et qu’aucune intervention contraire à la réglementation bio n’a eu lieu, alors la production peut être directement bio.

Le label bio est donc un gage de qualité du produit, garantie par des conditions de cultures durables et responsables. Il existe également d’autres labels, créés dans le but de renseigner davantage les consommateurs sur l’origine des produits qu’ils consomment ainsi que sur leur production ou fabrication. Parmi les labels les plus répandus, on trouve le Label Rouge, l’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée), l’AOP (Appellation d’Origine Protégée) ou encore le label HVE (Haute Valeur Environnementale).

Comparaison de différents labels (Guide international des labels de commerce équitable, 2020)
Comparaison de différents labels (Guide international des labels de commerce équitable, 2020)

Chez NeoFarm, nos produits sont labellisés bio, mais nous allons encore plus loin que ce que le cahier des charges bio exige. Grâce à nos pratiques agroécologiques, nous réduisons encore plus notre impact environnemental, afin de préserver la biodiversité et d’assurer un mode de culture aussi durable que possible.

Références

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